Les petits miracles d'un atelier d'écriture
Un atelier d'écriture, c'est un lieu où des gens viennent fabriquer des textes.
Sans autre qualité requise que la bienveillance, sans autre point commun que leur désir d'écrire, les participants savent que réunis dans un même lieu de création, ça ira plus vite, et ça ira mieux. Parce que l'énergie circule et se démultiplie, que la joie est transmissible, que la peine à la tâche s'allège en étant partagée.
Dans l'atelier, on trouve des outils bien utiles, on découvre des savoir-faire et des petits trucs. On doit s'adapter aux contraintes et c'est cela qui permet de déployer l'imagination. Se jouer des contraintes, c'est se libérer.
Alors on agit vite, on écrit. On fait, on refait, on raye, on rate, on lisse, on polit, on s'emballe, on se calme, on laisse reposer, puis on prend du recul... on en rit, on y retourne et finalement on est surpris du résultat. C'est moi qui ai écrit ça ?
La confiance en soi se conforte ou s'installe.
Dans un atelier d'écriture, chacun vient avec ses envies, ses attentes, ses lacunes, ses faiblesses et ses richesses. Qu'elles soient conscientes ou non, confessées ou pas. Mais chacun sait bien que les mots délivrent. Ils nous donnent le courage de nous élancer vers l'inconnu, ils nous aident à dépasser nos peurs. Nous savons que nos textes nous survivront ; les mots sont immortels.
Les textes, tous les textes, sont des messages dont les lecteurs (destinataires choisis ou non) se nourriront.
Les textes, ce sont aussi des liens qu'on tisse à jamais avec les autres, y compris cet autre qui somnole ou s'agite secrètement en chacun de nous.
Je vous propose deux types ateliers : Petits faits et longues histoires (adultes, toute l'année) et dur à dire tu dis (ados et adultes, périodes scolaires)
Cet atelier s'adresse particulièrement
à ceux qui ont des idées, une histoire en tête, des "choses à coucher sur le papier" mais qui manquent d'élan ou se désespèrent de piétiner et tournent en rond.
Peur du passage à l'acte ?
à ceux qui craignent de ne pas être à la hauteur.
Manque de confiance en soi ?
à ceux qui aiment écrire et sont souvent complimentés pour leurs lettres, leurs posts, leurs blogs. Encouragés à aller plus loin, ils peinent cependant à trouver un sujet qui les ferait avancer et les emmènerait loin.
Manque d'inspiration ?
Or
il suffit d'une toute petite étincelle pour
libérer son imagination,
lâcher les freins
et s'en aller dans le récit,
soi-même surpris de ce qu'il s'y passe.
Le but de cet atelier est que le feu s'allume, qu'il dure et que vous ne le laissiez pas s'éteindre.
Vous aurez envie de retrouver vos textes en cours, une histoire en construction, vos personnages.
Vous aurez vos coulisses, vos espaces infinis et goûterez une liberté que personne jamais ne viendra étouffer.
Les propositions, basées sur des contraintes simples et souvent ludiques, imposent des temps d'écriture plus ou moins longs. . Vient ensuite le temps de lecture et d'échanges. Vous pouvez ne pas vouloir dévoiler vos textes ou choisir de me les envoyer par mail afin qu'ils soient ensuite commentés en privé. Ce serait vraiment dommage mais rien n'est "obligatoire" évidemment ; l'important, c'est que vous ayez écrit, que vous vous soyez pris au jeu en confiance et à votre rythme, qu'une histoire se profile et que s'affirme le désir de la nourrir.
Mon défi cependant est que personne ne redoute le regard des autres et au contraire le cherche. On écrit pour être lu, et même vous, écoutant lire vos propres textes, vous verrez, vous serez surpris par vos écrits.
pour les dates, le prix et les réservations, c'est par ici !
Cet atelier s'adresse plus particulièrement à des adultes et de grands ados mal à l'aise avec l'écrit parce qu'ils peinent - ou se déclarent même carrément fâchés - avec l'orthographe et la syntaxe qu'exige toute rédaction, ayant ainsi tendance à éviter d'écrire. En vérité, ces faiblesses sont souvent le fruit des cours de français du système scolaire où l'on s'entend rarement dire qu'il faut s'approprier la langue par exemple, ni que la grammaire, c'est comme un mecano - sans elle, les pièces (les mots) ne formeront jamais aucun ensemble qui tient (un texte) - et encore moins que la grammaire, c'est glamour. Mais oui !
Le nom anglais glamour signifie d’abord « magie » issu du français grimoire, et ce dernier désigne un livre recelant des formules à l’aide desquelles on peut charmer et envoûter qui l’on veut, explique elle-même notre illustre Académie française.
La maîtrise de la langue est une arme de séduction massive, l'indispensable outil pour argumenter, convaincre et se défendre, et même manipuler (les politiques le savent bien, qui ont souvent recours à des plumes, - c'est-à-dire de meilleurs qu'eux -pour écrire leurs discours).
Un texte ça se construit lentement et ça ne sert pas seulement à exprimer quelque chose ; son élaboration elle-même aide à réfléchir, à pousser la réflexion. L’écrit est le moteur de la pensée.
Or jusqu'au bac, l'essentiel du temps des cours de français est consacré à la lecture, très peu à l'écriture. Dès le collège, sans savoir rédiger correctement ou avec aisance, voilà qu'il faut s'attaquer à l'étude de textes littéraires, contemporains et des siècles passés. C'est à ce moment-là sans doute que naissent les blocages. L'écriture serait réservée aux littéraires...
Bref, sans refaire le monde et en toute modestie, dans cet atelier, il s'agit de considérer notre belle langue comme une douce alliée de tous les jours et l'on commencera par jouer avec elle, par la "titiller".
Exemple : regardez le titre de cet atelier Dur à dire tu dis ? Vous comprenez le sens de la question mais vous la trouvez bizarrement posée. En effet... mais je n'ai pas réussi à faire mieux avec la contrainte "succession de consonne voyelle consonne voyelle " du premier au dernier mot.
Vous avez compris, c'est ça l'essentiel...
Mon (CVC) avis avisé me le dit, élevé sera le bénéfice de... l'atelier.
Vous comprenez toujours ce que je veux dire (qu'à mon avis, cet atelier vous apportera beaucoup), sauf qu'atelier, ça ne marche pas, à cause des 2 voyelles consécutives.
Que faire ? Vite vite le dictionnaire des synonymes :
chantier fabrique ouvroir manufacture usine laboratoire arsenal studio boîte couture affaire loge boutique activité groupe
le bénéfice de l'usine ? Sûrement pas !
le bénéfice de la loge ? Hummm
Il me faut trouver autre chose pour dire qu'il vous fera du bien, mon atelier, comme une sorte de ...cure. Bingo !
Mon avis avisé me le dit, élevé sera le bénéfice de la cure. Fini le "dur à dire", le "mal à mot" . Évaporé sera le vide de ta page ! Je ne te dupe pas. Osé sera le récit, épuré, bon et acéré ; fine, vive, sûre, délicate sera ta parole. Tu seras ébahi.
La vérité ? Libéré tu seras à la fin. Epaté, ravi de ce bonus utile. LOL
Normalement il n'y a pas d'erreur (au cas où, écrivez-moi sans hésiter !). Une faute d'orthographe et tout s'écroulerait. Bref, pas facile mais très drôle et terriblement efficace pour progresser d'un coup en orthographe lexicale et grammaticale, augmenter son vocabulaire et réfléchir à la structure !
Ceci n'est qu'un exemple de contrainte, l'une des plus fortes, (inspirée de l'Oulipo).
exigeant, dans une concentration maximale, une approche réflexive sur les mots, leur organisation.
D'autres sont plus faciles...
L'atelier se déroule sur 4 X 1h30 à raison d'une séance hebdomadaire pendant 4 semaines.
Nous nous rencontrons sur ZOOM. Nous nous voyons tous sur un écran partagé où les consignes sont écrites au fur et à mesure. Suivant les contraintes, le travail est réalisé individuellement ou en collaboration. Un petit livret numérique vous est envoyé à la fin.
Mise au point
Je n'utilise pas l'écriture inclusive. En tant que prof de français langue étrangère, je considère que c'est un complexification inutile. Non le masculin n'est pas le plus fort. Mais dans la langue, c'est lui qui inclut toutes les personnes (personne est féminin, même quand la personne est un homme). C'est comme ça dans la langue, pas dans la vie, comme le genre des noms est vraiment bizarre : un sein, un ovaire mais une prostate. Un mensonge, une vérité, un fauteuil, une chaise, un problème, une solution...
Qu'on féminise les noms de métiers oui, d'accord, mais même là, quelques impasses... comment nommer une femme qui vient dépanner votre voiture? Bref, je regarde cette question comme celle des clochers qui dominent chaque village français et qu'on ne va pas raser sous prétexte que notre pays est laïc... et je préfère m'amuser à faire observer le sexisme, c'est vrai, de notre langue, tout en faisant observer aussi que certains anglophones voudraient bien qu'on cesse de dire actress au lieu d'actor dans une langue où les noms n'ont pas de genre. Et puis surtout, je préfère enseigner le respect, de toutes et tous dont les transgenres.
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